LUTTE CONTRE LES ESPÈCES INVASIVES OU INADAPTÉES

21/10/2022

LUTTE CONTRE LES ESPÈCES INVASIVES OU INADAPTÉES

L’entretien d’un cours d’eau implique parfois de lutter contre les espèces animales et végétales invasives. 

L’enlèvement des espèces végétales invasives, telles que la renouée du Japon ou la jussie nécessite également de prendre des précautions pour éviter leur dissémination, sur la terre comme dans l’eau. Il est fortement recommandé de se rapprocher du syndicat de rivière et de la Fédération Départementale de Pêche avant de mener toute action. Une fois l'identification confirmée, il faut intervenir le plus précocement possible pour éviter que la population ait le temps de s'étendre.

La lutte contre les espèces animales telles que le ragondin ou le rat musqué s'effectue par piégeage (qui nécessite un agrément), l'usage d'appâts empoisonnés étant interdits.

Il est strictement interdit d’introduire dans la rivière des poissons, tortues ou autres espèces issues des aquariums domestiques, qui peuvent, à l’image de l’écrevisse de Californie, se multiplier au détriment des espèces locales. L'article R.432-5 du code de l'environnement établit une liste des espèces dont l'introduction est interdite dans les eaux douces françaises : poisson chat, perche soleil, écrevisse américaine, écrevisse signal, grenouille taureau. Ces espèces ne peuvent pas non plus être transportées vivantes.

Les espèces végétales envahissantes

Le Conservatoire des Espaces Naturels de la Région Centre - Val de Loire a réalisé une vidéo explicative de ce que sont les espèces végétales envahissantes :

"Mieux connaître les plantes invasives".

Les interventions consistent en un débroussaillage et dégrapage des surfaces contaminées sur une profondeur de 50 à 60 cm. Les résidus de fauche doivent être brûlés et les rhizomes évacués vers un lieu d'incinération ou de décharge approprié pour éviter leur dissémination. Les surfaces ainsi mises à nu doivent être remises en forme par un apport sain de matériaux gravelo-terreux avant d'être ensemencées avec des graines d'espèces locales. Selon la surface concernée, l'ensemencement peut être complété par une revégétalisation sous la forme de boutures de saules et/ou de plantation d'espèces indigènes adaptées à la vie en bord de rivière. Le sol peut également être recouvert d'un treillis de géotextile biodégradable avant la plantation, pour éviter le retour des espèces indésirables.

Les espèces inadaptées au milieu rivulaire